L’origine des Justaucorps en gymnastique artistique

L’origine des Justaucorps en gymnastique artistique

Vous êtes comme moi, vous vous demander quel est l’origine du justaucorps en gymnastique et depuis quand existe cette discipline olympique ? Et bien, je vous dit tout …

Qu’est ce que la gymnastique artistique féminine ? (GAF)

La gymnastique artistique féminine (GAF) est une discipline olympique qui se pratique sur quatre agrès: saut de cheval, barres asymétriques, poutre et sol (dans l’ordre olympique).

La GAF tient autant de l’art que du sport : au-delà de la performance physique, la maîtrise technique, la souplesse et la grâce sont les qualités de la réussite. Les performances comportent également une part de chorégraphie au sol (en musique) et à la poutre. Les gymnastes se doivent aussi d’être rigoureuses et disciplinées pour atteindre l’excellence.

Un peu d’histoire :

Les premières épreuves olympiques féminines de gymnastique se tiennent aux Jeux olympiques de 1928 à Amsterdam.

En 1948, la largeur de la poutre est fixée à 10 cm à l’occasion des Jeux olympiques de Londres. La musique accompagne les mouvements au sol depuis 1958. C’est d’abord un pianiste qui assure l’ambiance musicale puis on a recours à des bandes pré-enregistrées de versions orchestrées.

Agrès

Le concours général ou concours complet regroupe l’ensemble des agrès. La gymnaste avec le plus de points à la fin sur l’ensemble est désignée championne.

Tenue et accessoires de compétition

La gymnaste doit porter un justaucorps non transparent et élégant. Elle peut porter un collant de la même couleur que le justaucorps. Elle peut porter des chaussons ou encore des chaussettes si elle le souhaite. Elle doit porter l’identification nationale ou l’écusson sur le justaucorps. Les maniques, les bandages et les protections de poignets, sont autorisés. Les bandages doivent être de couleur beige ou couleur de la peau. Les bijoux sont interdits seules les petites boucles d’oreilles sont autorisées.

Le justaucorps de gymnastique artistique féminine à travers les âges:

La mode ne se passe pas seulement sur les podium des grands couturiers et dans les rue. La mode c’est aussi une histoire de sport. Dans les salles d’entraînement, lors des compétitions on a vu les tenues des gymnastes évoluer. Des longs jupons pour les fille et des pantalons militaires pour hommes, les tenues des gymnaste se sont peu à peu modifiées pour devenir des vêtements à part entière. Stylés, colorés, confortables et adaptés au sport,ils ont connu une véritable révolution au cours des siècles.

Pas de différence entre les tenues de sport et les vêtements de la vie quotidienne

Robes longue, jupons et, éventuellement, corset pour les filles, pantalons, chemises et chaussures plates pour les garçons. Jusqu’au 19e siècle, les tenues des gymnastes sont celles de la vie quotidienne. Concernant la France, le costume se rapproche plus de celui du militaire en raison des liens qui unissent les soldats à la gymnastique. Mais peu à peu des questions se posent quant au confort des tenues de sport. Entre le 19e et 20e siècle, on voit alors apparaître de nouveaux vêtements. Les hommes revêtent des chemises en coton à demi-manche et des pantalons de toile s’arrêtant à mi-mollets. Le tout maintenu par une ceinture de flanelle. Du côté des filles, se développe la jupe-culotte. Plus pratique, elle permet de réaliser des mouvements tout en conservant une tenue décente. Mais avec l’évolution des mœurs, les costumes d’époque continuent de dévoiler un peu plus les corps athlétiques. Au début du 20e, les jupettes se raccourcissent au-dessus du genou. Evidemment quelques réticences se font sentir et les esprits conservateurs n’apprécient pas cette nouvelles mode. A la même période, c’est une révolution pour la gymnastique masculine. En 1928 aux jeux Olympiques d’Amsterdam (Pays-Bas), les Suisses arrivent habillés d’un pantalons blanc impeccablement tendue par le bas, accroché au dessus du talon. Cette pièce empruntée au vestiaire des nation de l’Est sera alors adoptée par tous les gymnastes. Elle prend le nom de sokol.

Le justaucorps: une révolution

L’année 1950 marque un tournant pour les filles. Le justaucorps prend ses quartiers. Celui-ci est assez ample au début à cause du tissus utilisé. Mais le développement des textiles synthétiques règle le problème. Les vêtements sont alors plus élastiques et désormais colorés. Les tissus, les plus joyeux, conviviaux et chatoyants égayent les tenues des gymnastes. Véritable révolution, le justaucorps se porte peu à peu avec des manches courtes ou trois-quarts plutôt que longues. Du côté des garçons, dès les années 1970, le sport du short est autorisé. Il est en effet plus aisé de travailler les exercices au sol et au saut avec ce types de vêtement. Le short s’accorde avec le léotard, un maillot porté près du corps et rentré dans le short pour ne pas gêner le gymnaste.

Des tenues plus fantaisistes, plus personnelles

Fini le temps des tenues rigides et impersonnelles. Les gymnastes prennent soin de leur apparence, en particulier chez les filles. Peu à peu, s’ajoutent des petits détails fantaisistes sur les justaucorps. Col en V, col ras du cou avec goutte dans le dos, manches qui se raccourcissent, multiplication des tissus colorés, paillettes et strass apparentes… les tenues doivent mettre en valeurs les gymnastes. Elles souhaitent en effet que leurs justaucorps s’accorde avec leurs personnalités. En Gymnastique Rythmique, discipline ou se distinguer est capital, les filles cherchent en ce que leur tenue soit en parfaite harmonie avec le thème de leur musique. Le choix des couleurs, des matières et des imprimés dessinés sur le justaucorps sont donc des éléments décisifs. D’ailleurs, les gymnastes n’hésitent avec leurs entraîneurs et leur mères à dessiner elles-mêmes le patron de leur justaucorps pour éviter toute ressemblance avec une autre gymnaste. En Gymnastique Rythmique c’est aussi la forme du justaucorps lui-même qui a beaucoup évalué. Après les cols ras du cou et les académiques, les jupettes ont créée la surprise. Parées d’or,, d’argent ou de couleur fluos, elles sont désormais entrées dans les moeurs et rencontrent un véritables succès auprès de sportives.

Des réglés à respecter malgré les évolutions

Même si les habits des gymnastes n’ont cessé d’évoluer au fil du temps, certaines règles en matière de tenues doivent être respectées. Du côté des filles par exemple, pas question de porter des décolletés osés. Il y a des limites à ne pas dépasser en particulier avec les plus jeunes. Pas question non plus de se vêtir de jupettes trop longues en Gymnastique Rythmique. Cela empêcherait les gymnastes de bouger avec aisance et les juges de noter convenablement. Impossible d’oublier que la gymnastique est certes un spectacle pour le public, mais c’est aussi et avant tout un univers de compétition où l’on s’intéresse d’abord à la prestation de l’athlète avant de noter sa tenue.

Sources: Article sur L’évolution des tenues en gymnastique dans le magazine

Le Gymnaste Magazine n°347,

à la page 45

Origines de la Gymnastique Rythmique : Histoire du justaucorps et de cette discipline élégante

Origines de la Gymnastique Rythmique : Histoire du justaucorps et de cette discipline élégante

Tu es passionné(e) par la Gymnastique Rythmique (GR) ou tu envisages de te lancer dans cette discipline ? Tu te demandes peut-être d’où proviennent le justaucorps et les origines de cette discipline ? Dans cet article, je vais tout te révéler.

Qu’est-ce que la GR ?

La gymnastique rythmique , ou GR, est incontestablement la discipline la plus féminine de la gymnastique. Les gymnastes exécutant des enchaînements gracieux et rythmés, au son d’une musique qui marie danse, figures de gymnastique au sol et manipulation d’engins. C’est un sport complet et exigeant, se pratiquant en équipe, en duo ou en individuel. Jusqu’aux années 2000, elle était connue sous le nom de GRS, abréviation de « Gymnastique Rythmique et Sportive ».

L’origine de la gymnastique rythmique

La gymnastique artistique existe depuis le début du 19ème siècle, avec ses agrès et ses enchaînements au sol. Cependant, la GR est une discipline bien plus récente.

C’est à la fin du 19ème siècle et au début du 20ème siècle que cette nouvelle forme de gymnastique a vu le jour, axée sur l’expression corporelle. Elle s’inspire de mouvements issus de la danse classique et met l’accent sur l’élégance dans l’exécution des différentes parties du corps humain.

Les premières traces de cette nouvelle discipline de compétition se trouvent en Union Soviétique, où les championnats nationaux ont été organisés dès 1942. La fédération Internationale de Gymnastique l’a reconnue en 1961, et ce n’est qu’en 1984 qu’elle a intégré les Jeux Olympiques en tant qu’épreuve féminine individuelle.

Le justaucorps adapté à cette disciplines

Dans les années 1920, les gymnastes potaient des jupes (plus longues que celle d’aujourd’hui), qui ont été remplacées par des shorts dans les années 1930. Les gymnastes ne portent des justaucorps que depuis les années 1950.

Depuis 1992, la tenue des gymnastes est strictement réglementée, et le port d’un justaucorps indécent peut être sanctionné. Les justaucorps sont limités à une ou deux couleurs seulement.

En 1993, les gymnastes ont obtenu le droit de porter des justaucorps longs entiers, avec Ekaterina Serebrianskaya comme première à en porter un lors d’une compétition mondiale.

A partir de 1997, les gymnastes ont été autorisées à arborer des justaucorps dorés ou argenté, et leurs tenues sont devenues plus transparentes et colorées, rappelant celles du patinage artistique, marquant ainsi une différenciation avec la gymnastique artistique.

Depuis 2001, la jupette est également autorisée, une demande formulée par Irina Viner. C’est grâce aux gymnastes russes Alina Kabaeva et Irina Tchachina que cette innovation a été introduite. De nos jours, la plupart des gymnastes en portent, parfois associées à des collants. Avec le temps, les justaucorps des gymnastes rythmiques ont évolué pour devenir de véritables œuvres d’art, arborant des couleurs flamboyantes, des motifs extravagants, et une abondance de paillettes, qui font désormais partie intégrante de la compétition.

Voici pour exemple un extrait du code de pointage des justaucorps en 2012.
Extrait du code de pointage
Justaucorps en 2012.

« Justaucorps correct et non transparent : les justaucorps comportant une partie en dentelle doivent être doublés (zone du tronc, jusqu’à la poitrine). Le décolleté sur le devant et le dos du justaucorps doit être correct (pas plus de la moitié du sternum, pas plus que le bas des omoplates).

Justaucorps avec ou sans manches : les justaucorps de danse à fines bretelles ne sont pas autorisés.

L’échancrure du justaucorps au haut des jambes ne doit pas dépasser le pli de l’aine (maximum).

Le justaucorps doit bien mouler le corps pour donner la possibilité aux juges d’évaluer la position correcte de toutes les différentes parties du corps.

Il est permis de porter :

Un collant long, jusqu’aux chevilles, sur ou sous le justaucorps;
Un justaucorps long entier, à condition qu’il adhère au corps et aux jambes;
La longueur et la/les couleur(s) du tissu qui recouvre les jambes doivent être identiques pour les deux jambes (l’effet «arlequin» est interdit). Seul le dessin (la coupe ou l’ornementation) peut être différent;
Une jupe qui ne tombe pas plus bas que le bassin sur le justaucorps;
Une jupe qui ne tombe pas plus bas que le bassin sur le collant ou le justaucorps long entier;
Le dessin (coupe et ornement) de la jupe est libre, mais la jupe doit toujours pouvoir retomber sur les hanches de la gymnaste (l’effet « tutu de ballet » est interdit).

Pour les gymnastes de groupe les justaucorps des gymnastes d’ensemble doivent être identiques dans la forme et la couleur. »

— FIG, Code de Pointage de gymnastique rythmique 2008 – 2012.

Le justaucorps à travers les âges

Le justaucorps à travers les âges

Le justaucorps a été créé au milieu du XIXème siècle par Jules Léotard (1838-1870), un trapéziste français. Il appelait à cette époque son habit, “maillot”. Il créa cette tenue pour avoir une aisance de mouvement lors de ses spectacles sans avoir de coutures à le gêner et pas de manches à s’accrocher. C’est seulement après sa mort que le maillot prend le nom de son inventeur.

Le nom “Léotard”, est surtout connu aujourd’hui à l’étranger ; et traduit en français par (jute-au-corps), justaucorps, vêtement prêt du corps.

Aujourd’hui, le léotard est essentiellement utilisé pour les tenues masculines.
La première utilisation connue du nom justaucorps est arrivée seulement en 1886, plusieurs années après la mort de Léotard. Au début du XXe siècle, les justaucorps se limitaient principalement aux spectacles de cirque et acrobatiques.

Dans les années 1920-1930, les justaucorps ont influencé le style des maillots de bain femme une pièce ayant aujourd’hui encore une apparence similaire.

Dans les années 1950, les justaucorps de style traditionnel ont continué à être portés principalement par les artistes de scène et les acteurs de cirques, mais les justaucorps ont commencé à être utilisés comme des vêtements de sport, d’entraînement. Ils sont simples et fonctionnels. Entre 1950 et 1970, les justaucorps sont restés tels quels en apparence jusqu’au années 70, ou apparaissent des justaucorps plus colorés pour la scène.

Et vous, pour quel sport ou activité utilisez-vous le justaucorps ?